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[b][u]WARNINGS[/u] [i]∙[/i]infidélité + rupture + accident de voiture + décès + pression familial.[/b]
[i][b]1 ∙[/b][/i] L’Obscurité. Est-il véritablement nécessaire de faire le miel de tes souvenirs ? De ressasser tes années vécues du neuf juin mille-neuf-cent-quatre-vingt-dix-neuf à aujourd’hui ? De rappeler les lointaines vacances estivales et les rudes hivers ? De répéter combien être enfant unique fût une félicité aussi grande qu’un désagrément ? Des costumes d’Halloween aux emballages déchirés ? Des bêtises enfantines aux premières amourettes ? Des déceptions aux lueurs de fierté ? L’intérêt n’est pas une promesse que tu peux exclamer.
[i][b]2 ∙[/b][/i] L’Accalmie. Comme il est irraisonnable de recevoir autant d’affection. De découvrir dans les moindres méandres les soubresauts d’un amour incessant. Sentir sur son épiderme les mots doux d’une maman, se répercuter de caresses en attention. Ainsi est-elle. Offrant de son cœur tous les secrets à ceux-là mêmes qui lui démontrent l’indifférence ou la cruauté. Un myocarde disponible à tes frasques, se galvanisant de tes babillements de bébé. Maman. L’Héroïne de tes aventures, infirmières de tes maux. Supportrice au-delà de l’échafaud... Voici naître les mauvaises habitudes de l’enfant roi, chérissant sa maman.
[i][b]3 ∙[/b][/i] L’Inconscience. Quelle est donc cette réverbération terrible dans son regard ? L’Antinoüs farouche dont le frémissement provoque encore le long de ton échine le miasme de la terreur. L’émotion même de la punition couperet effilant ta silhouette. De confuses paroles murmurées se mêlent sans égard à vos souvenirs, allègrement sauvegarder comme l’ombre d’une insuffisance. Bouture ingrate, pressée de fleurir pour cueillir sa fierté. Vain espoir toujours supplanté par de nouvelles attentes. Père. Ton amour a une saveur amère, Persée. Si tu ne peux dévoiler la moindre faiblesse à son regard, envers donc pourras-tu le faire ?
[i][b]4 ∙[/b][/i] Le Songe. Comment pourrais-tu avouer combien tes émotions sont effrayantes ? Monstres difformes dont les avarices gourmandes cannibalisent sans retenue les pauvres âmes sur ton chemin. Désir éperdu pour Elle. Sa chute au creux de ta paume. Sait elle les bouleversements qui soulèvent ton âme aux froncements de son sourire ? Ce mielleux malheur de ne plus s’appartenir complètement en sa compagnie tant ton épiderme la réclame. Et s’échapper, encore vers d’autres pour fuir l’atroce vérité. L’Amour, l’Amour, l’Amour... Sait elle quelle trahison parcourent tes épaules lorsque ses murmures t’atteignent ? Proie prédatrice parcourant sa cage après le factice échappatoire. Céleste.
[i][b]5 ∙[/b][/i] Le Réveil. Existe-t-il pire châtiment que son silence ? Attendre est terrible, singulier préjudice. Ne plus attendre se révèle pire encore. Impossible de murmurer tous ses mots qui te hantent. Ceux-là même qui dans ton cœur accouchèrent de cet étrange mystère que l’Amour. Le silence. Tu luttes pour discerner le moindre bruit, refusant l’orchestration de vos meilleurs souvenirs. L’abysse étreint ton ombre, main tendue après la sienne. Seule salvatrice qui s’éloigne sans une œillade dans ta direction. Putain ! C’était elle. Celle qui pourrait t’aider, qui pourrait apaiser l’exsangue battement dans ta poitrine. Peu importe le reste du monde si l’objet fétiche de ton désir s’échappe. Céleste. Irremplaçable désormais qu’elle demeure si lointaine.
[i][b]6 ∙[/b][/i] Le Crépuscule. L’air brisé. La stupeur. Les freins qui s’écrient dans un silence incessant. Tes bras vaincus, jetés comme d’inutiles accessoires. Pauvre marionnette s’étiolant sur l’asphalte. L’œil pâle amorti sous une paresseuse larme n’observe plus le ballet des véhicules, non. Tu sens seulement fondre sur ta misérable carcasse les bataillons épars de la souffrance. Gamme s’amusant des mêmes répliques, conduisant ton esprit en des routes mouvantes, dont les pierres s’affaissent sous ton poids. Tu souffres au point que ton âme elle-même hurle lorsque ta bouche ne peut se permettre le moindre son. La Résignation étreint ton coeur. La lumière se voile et l’oxygène ne... ne... Ne.
[i][b]7 ∙[/b][/i] La Lueur. L’âpre réalité, la première désolation. Lame dans le myocarde, élargissant de ses dents crantées la plaie purulente. Miasme s’échappant par sanglot : une seule existence. Ce lent souffle sifflotant qui s’échappe de cette trachée endommagée. Chanceux pantin qui du crépuscule découvre l’aube une seconde fois. Rien. Rien n’est jamais figé. Absolument rien. Ni les mots, ni les autres. Ni toi. Tu étais mort.
[i][b]8 ∙[/b][/i] La Lumière. A bout de respiration, un caillou dans le crâne pour tout détruire. Tu ne sais plus comment, ni pourquoi. Néanmoins, tu es revenu. Retour à la case départ, dans un cadavre encore frais de ta présence. Ridicule souffrance ressentie à l’impact. Est-ce donc ceci que tu as supporté comme un mal terrible ? L’écho creux de ta tête s’écroulant au sol pendant quelque seconde ? Le retour est pire que le départ, Persée, accepte donc cette fulgurante douleur. Apprécie... N’est-ce pas l’ultime preuve ? Que vivre c’est souffrir. .
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Impénétrable [i][b] ∙ [/b][/i]Défiant[i][b] ∙ [/b][/i]Excessif [i][b] ∙ [/b][/i]Versatile[i][b] ∙ [/b][/i]Intense [i][b] ∙ [/b][/i]Solaire[i][b] ∙ [/b][/i]Désenchanté [i][b] ∙ [/b][/i]Vulnérable[i][b] ∙ [/b][/i]Sensible[i][b] ∙ [/b][/i]Acharné[i][b] ∙ [/b][/i]Possessif[i][b] ∙ [/b][/i]Audacieux