1 ∙ 22 juillet 2002, naissance de Saffron Liliane Rothschild.
Être née Rothschild, c’est un privilège. Sur le plan financier du moins. La demoiselle a grandi avec ses frères dans un luxueux appartement parisien. Pendant les vacances d’été, ils quittaient la chaude capitale pour la douceur du sud dans une très belle villa en bord de mer. Et lors des vacances d’hiver, c’est dans un somptueux chalet suisse qu’ils se rendaient. Cette vie de luxe était possible grâce à l’empire financier des Rothschild, plus précisément avec la renommée banque Edmond de Rothschild. On peut donc assurément dire que Saffron n’a jamais manqué de rien. D’un point de vue matériel, c’est tout à fait vrai. D’un point de vue émotionnel, c’est une toute autre histoire.
2 ∙ Les parents Rothschild n’ont jamais été présents pour leurs enfants. Très tôt, ils ont pris la décision d’embaucher des nourrices pour élever et éduquer leurs enfants. Tout ce qui fait de Saffron la personne qu’elle est aujourd’hui, ce n’est pas à ses parents qu’elle le doit. Sa qualité de vie, oui, mais c’est tout. Entre la famille et leur travail, ils ont fait un choix : le travail. Parfois, Saffron se demande s’ils n’ont pas fait des enfants parce que c’était « la chose à faire ». Ils ont suivi les dictats de la société : rencontre, mariage, enfants, carrière. Saffron a beaucoup souffert de cette absence. Et malgré tous ses essais pour tenter d’attirer l’attention de ses parents, pour tenter de récolter leur amour… ça n’a jamais fonctionné. Jusqu’à ce que son père tombe malade…
3 ∙ Il aura fallu que le père Rothschild soit diagnostiqué d’un cancer en phase terminale pour créer un électrochoc chez lui et sa femme et leur rappeler que trois merveilleux adolescents les attendaient à la maison. Mais n’est-ce finalement pas un peu tard pour tenter de tisser des liens avec ses enfants ? Saffron, toujours en manque d’amour de ses parents et toujours dans la recherche de leur approbation, a été très chamboulée par cette annonce. Elle a voulu profiter de chaque premier et dernier moment avec lui. Mais ce n’était pas aussi parfait qu’elle se l’était imaginé. Finalement, elle n’a jamais réussi à vraiment se sentir proche de son père… Et ça l’a rendu vraiment très triste. La demoiselle n’a pas réussi à créer ce lien dont elle a rêvé toute sa vie, et leur père est décédé en 2017, emporté par sa maladie.
4 ∙ Cette épreuve a eu un fort impact sur elle, son moral, sa façon de vivre, de voir les choses… Et de voir sa mère finalement décider d’être présente, de regretter en quelque sorte d’avoir délaissé ses enfants, eh bien ça lui a laissé un goût amer. Ce n’est pas tant par amour qu’elle - et son père avant de les quitter - a décidé de s’intéresser à ses enfants, mais par égoïsme. Par peur de passer à côté de quelque chose. Par peur de la mort. Par peur de regretter. Par peur de ne pas se le pardonner à elle-même. Mais s’intéresse-t-elle seulement à qui ils sont vraiment ?
5 ∙ Le départ de son ainé, Zachary, pour New York lui a fait beaucoup de peine. Oh, elle était ravie de le voir enfin se reprendre en main, quitter la drogue et les soirées alcoolisées, et de continuer ses études. Elle espérait juste qu’il ne devienne pas comme leur père : obnubilé par son travail au point d’en oublier sa famille. Mais finalement non, malgré la distance, il a continué d’être présent pour ses cadets. Et puis, c’est Auguste qui a décidé qu’il voulait aussi partir dans la grande pomme pour ses études. Hors de question qu’il la laisse toute seule avec juste sa mère ! Ok, depuis le décès de son mari, elle tentait d’être proche de ses enfants… Mais Saffron ne le vivait pas bien. Tout ça sonnait faux à ses oreilles.
6 ∙ Alors elle a décidé de partir à son tour ! Pas très passionnée par les études en général, il lui a quand même fallu trouver une voie. Elle s’est inscrite dans un Community College, beaucoup moins cher, afin de prendre des cours de marketing. Ce n’est pas un univers qui la fascinait particulièrement, mais il lui fallait trouver une voie pour s’inscrire. Seulement voilà, très rapidement l’ennui est venu frapper à sa porte. Saffron n’était pas passionnée par les cours, encore moins par le rythme, et les devoirs… n’en parlons même pas ! Alors pour casser un peu sa routine, elle a trouvé job à temps partiel. Elle est devenue standardiste 911. Elle répond aux appels d’urgence, elle tri les appels d’urgence des canulars, elle aide les gens en situation de détresse. Ce travail lui plait tellement - et surtout elle s’est tellement intégrée dans l’équipe - qu’ils ont fini par lui proposer un temps plein. Elle a arrêté ses études sans réfléchir (enfin presque), obtenu le sponsor de son employeur pour valider son visa et quitter le collège avec un grand soulagement.
7 ∙ Ce travail lui apporte beaucoup de bonheur, d’aider les gens, ça lui fait beaucoup de bien. Elle oublie ses propres malheurs. Parce que le reste du temps, Saffron est triste. Tout le temps. Elle cache sa tristesse derrière ses grands sourires. Elle est dépressive. D’ailleurs, elle prend des antidépresseurs. Elle se sent nulle… dépendante. Mais elle ne veut en parler à personne. Elle a honte de se sentir aussi mal alors qu’elle mène une belle vie, qu’elle a ses frères près d’elle, des amis formidables rencontrés grâce à son travail… Et ce mal-être lui coûte également sa confiance en elle.
8 ∙ Les conséquences, c’est qu’elle s’empêche d’être heureuse et même d’aller parler à ce beau jeune homme qu’elle croise régulièrement dans son café préféré. La première fois qu’elle l’a vu, elle était tellement hypnotisée qu’elle s’est prise les pieds dans le câble d’un ordinateur d’un client et qu’elle est tombée à 4 pattes sur le sol. Résultat : son café s’est renversé au sol, le client a failli perdre son ordinateur, Saffron s’est fait mal aux genoux et la honte l’a recouverte. D’ailleurs, elle s’est sauvée à 4 pattes, le plus discrètement possible (enfin elle l’espère) pour ensuite se sauver en courant. Elle ignore totalement s’il l’a vu, et de toute façon elle n’ose pas aller lui parler.
Être née Rothschild, c’est un privilège. Sur le plan financier du moins. La demoiselle a grandi avec ses frères dans un luxueux appartement parisien. Pendant les vacances d’été, ils quittaient la chaude capitale pour la douceur du sud dans une très belle villa en bord de mer. Et lors des vacances d’hiver, c’est dans un somptueux chalet suisse qu’ils se rendaient. Cette vie de luxe était possible grâce à l’empire financier des Rothschild, plus précisément avec la renommée banque Edmond de Rothschild. On peut donc assurément dire que Saffron n’a jamais manqué de rien. D’un point de vue matériel, c’est tout à fait vrai. D’un point de vue émotionnel, c’est une toute autre histoire.
2 ∙ Les parents Rothschild n’ont jamais été présents pour leurs enfants. Très tôt, ils ont pris la décision d’embaucher des nourrices pour élever et éduquer leurs enfants. Tout ce qui fait de Saffron la personne qu’elle est aujourd’hui, ce n’est pas à ses parents qu’elle le doit. Sa qualité de vie, oui, mais c’est tout. Entre la famille et leur travail, ils ont fait un choix : le travail. Parfois, Saffron se demande s’ils n’ont pas fait des enfants parce que c’était « la chose à faire ». Ils ont suivi les dictats de la société : rencontre, mariage, enfants, carrière. Saffron a beaucoup souffert de cette absence. Et malgré tous ses essais pour tenter d’attirer l’attention de ses parents, pour tenter de récolter leur amour… ça n’a jamais fonctionné. Jusqu’à ce que son père tombe malade…
3 ∙ Il aura fallu que le père Rothschild soit diagnostiqué d’un cancer en phase terminale pour créer un électrochoc chez lui et sa femme et leur rappeler que trois merveilleux adolescents les attendaient à la maison. Mais n’est-ce finalement pas un peu tard pour tenter de tisser des liens avec ses enfants ? Saffron, toujours en manque d’amour de ses parents et toujours dans la recherche de leur approbation, a été très chamboulée par cette annonce. Elle a voulu profiter de chaque premier et dernier moment avec lui. Mais ce n’était pas aussi parfait qu’elle se l’était imaginé. Finalement, elle n’a jamais réussi à vraiment se sentir proche de son père… Et ça l’a rendu vraiment très triste. La demoiselle n’a pas réussi à créer ce lien dont elle a rêvé toute sa vie, et leur père est décédé en 2017, emporté par sa maladie.
4 ∙ Cette épreuve a eu un fort impact sur elle, son moral, sa façon de vivre, de voir les choses… Et de voir sa mère finalement décider d’être présente, de regretter en quelque sorte d’avoir délaissé ses enfants, eh bien ça lui a laissé un goût amer. Ce n’est pas tant par amour qu’elle - et son père avant de les quitter - a décidé de s’intéresser à ses enfants, mais par égoïsme. Par peur de passer à côté de quelque chose. Par peur de la mort. Par peur de regretter. Par peur de ne pas se le pardonner à elle-même. Mais s’intéresse-t-elle seulement à qui ils sont vraiment ?
5 ∙ Le départ de son ainé, Zachary, pour New York lui a fait beaucoup de peine. Oh, elle était ravie de le voir enfin se reprendre en main, quitter la drogue et les soirées alcoolisées, et de continuer ses études. Elle espérait juste qu’il ne devienne pas comme leur père : obnubilé par son travail au point d’en oublier sa famille. Mais finalement non, malgré la distance, il a continué d’être présent pour ses cadets. Et puis, c’est Auguste qui a décidé qu’il voulait aussi partir dans la grande pomme pour ses études. Hors de question qu’il la laisse toute seule avec juste sa mère ! Ok, depuis le décès de son mari, elle tentait d’être proche de ses enfants… Mais Saffron ne le vivait pas bien. Tout ça sonnait faux à ses oreilles.
6 ∙ Alors elle a décidé de partir à son tour ! Pas très passionnée par les études en général, il lui a quand même fallu trouver une voie. Elle s’est inscrite dans un Community College, beaucoup moins cher, afin de prendre des cours de marketing. Ce n’est pas un univers qui la fascinait particulièrement, mais il lui fallait trouver une voie pour s’inscrire. Seulement voilà, très rapidement l’ennui est venu frapper à sa porte. Saffron n’était pas passionnée par les cours, encore moins par le rythme, et les devoirs… n’en parlons même pas ! Alors pour casser un peu sa routine, elle a trouvé job à temps partiel. Elle est devenue standardiste 911. Elle répond aux appels d’urgence, elle tri les appels d’urgence des canulars, elle aide les gens en situation de détresse. Ce travail lui plait tellement - et surtout elle s’est tellement intégrée dans l’équipe - qu’ils ont fini par lui proposer un temps plein. Elle a arrêté ses études sans réfléchir (enfin presque), obtenu le sponsor de son employeur pour valider son visa et quitter le collège avec un grand soulagement.
7 ∙ Ce travail lui apporte beaucoup de bonheur, d’aider les gens, ça lui fait beaucoup de bien. Elle oublie ses propres malheurs. Parce que le reste du temps, Saffron est triste. Tout le temps. Elle cache sa tristesse derrière ses grands sourires. Elle est dépressive. D’ailleurs, elle prend des antidépresseurs. Elle se sent nulle… dépendante. Mais elle ne veut en parler à personne. Elle a honte de se sentir aussi mal alors qu’elle mène une belle vie, qu’elle a ses frères près d’elle, des amis formidables rencontrés grâce à son travail… Et ce mal-être lui coûte également sa confiance en elle.
8 ∙ Les conséquences, c’est qu’elle s’empêche d’être heureuse et même d’aller parler à ce beau jeune homme qu’elle croise régulièrement dans son café préféré. La première fois qu’elle l’a vu, elle était tellement hypnotisée qu’elle s’est prise les pieds dans le câble d’un ordinateur d’un client et qu’elle est tombée à 4 pattes sur le sol. Résultat : son café s’est renversé au sol, le client a failli perdre son ordinateur, Saffron s’est fait mal aux genoux et la honte l’a recouverte. D’ailleurs, elle s’est sauvée à 4 pattes, le plus discrètement possible (enfin elle l’espère) pour ensuite se sauver en courant. Elle ignore totalement s’il l’a vu, et de toute façon elle n’ose pas aller lui parler.
SOLAIRE ∙ Saffron est la joie de vivre incarnée, toujours un sourire aux lèvres, toujours un mot gentil pour les autres, toujours une blague pour détendre l'atmosphère. — DÉPRESSIVE ∙ Mais ne dit-on pas que les gens qui sourient le plus sont le plus triste dans le fond ? Saffron se bat contre une dépression, seule, sans ne le dire à personne. Elle prend un traitement, et tous les effets secondaires que ça implique. — MALADROITE ∙ Elle a deux pieds gauches, ou deux pieds droits. La rousse se fait souvent des croches-pieds toute seule, elle trébuche, ne regarde pas devant elle, se cogne partout... — SENSIBLE ∙ Elle s'émeut d'un rien, d'un simple coucher de soleil aux milles couleurs dans le ciel à une photo d'un chaton. — BLESSÉE ∙ Elle garde des blessures profondes liées à l'enfance, la négligence émotionnelle de ses parents qui n'étaient jamais présents ont laissé des séquelles : faible d'estime d'elle-même, manque de confiance, a tendance à gérer ses problèmes toute seule sans n'en faire part à personne, s'isole beaucoup quand elle n'est pas bien, s'excuse de pleurer devant les autres, fait passer le bien-être des autres avant le sien... — ROMANTIQUE ∙ Saffron rêve de romantisme digne d'un roman. Elle s'imagine rencontrer un homme en lui rentrant dedans, faisant tomber ses affaires, et alors qu'il l'aidera à les ramasser, leur regard se croisera... ce sera leur meet-cute. — RÊVEUSE ∙
Un rien trop innocente, Saffron se fait souvent avoir par ses rêveries, ce qui pousse les gens à profiter de sa gentillesse.
Un rien trop innocente, Saffron se fait souvent avoir par ses rêveries, ce qui pousse les gens à profiter de sa gentillesse.