Accueil
Nous y sommes, à la fin de la toute première semaine de cette trêve estival tant attendue, durant laquelle l’ensemble du monde de la formule un est en repos, chaque ingénieur, mécanicien, pilote et toute personne impliqué dans le monde de l’automobile peut rentrer chez lui, profiter de sa famille comme bon lui semble, sans contrainte de #voyage aux quatre coins du monde. Nous sommes dimanche, plus précisément le soir et c’est bien au summer festival de New-York que je me trouve, sans avoir en amont dû viser mon casque sur ma tête, monté dans cette monoplace qui est devenu ma raison de vivre, ce pour quoi ma vie à toujours été faite. Ce soir, il n’est pas question de conduite, de trajectoire, mais de détente, de plaisir et surtout de musique, avec cette soirée DJ organisée avec les plus grands, les meilleurs du monde, un évènement que je ne peux pas manquer, d’où la raison de ma présence, du son parvenant à mes oreilles, alors que je suis en train de traverser cette foule, un verre à la main avec l’intention de rejoindre ces amis avec qui je suis venu ce soir. Une circulation difficile, sentant de nombreuses personnes à mon contact à chaque pas que j’effectue, n’ayant d’autres choix pour réussir à me frayer un chemin au milieu d’une foule jouissant de l'événement du soir. Voici plusieurs longues minutes qu’un orage gronde dans le ciel de New-York, mais pas suffisamment bruyant pour venir couvrir les décibels qui s’échappe dans les rues de la grande pomme, c’est ainsi que je me laisse à relever ma tête, poser mes yeux sur ce ciel nocturne et sombre, sentant de nombreuses gouttes de pluies tombées en masse, bien rapidement accompagné d’un coup de tonnerre qui terrasse tout sur son passage, la musique, les jeux de lumière, rompant toute forme d'électricité, capable de créer un instant de panique, de peur. Je peux sentir une main au contact de mon bras, emporté par un sentiment de crainte, mes doigts ont rompu contact avec ce verre que je viens pourtant de me munir, afin de créer le contact avec ce parfait inconnu ou cette parfaite inconnue, pour un chemin court, plus que simple, sans doute pas le plus intelligent, mais qui nous permet de nous retrouver à l’abris de cet instant de foule, sous la scène de ce summer festival. « Ça va ? » Tout n’est pas facile, tout n’est pas de tout repos et je peux sentir mon coeur qui continue de cogner contre mon torse, laissant mes iris partir à la recherche de ce portable que j’ai pris soin de sortir de la poche de mon jean, que mes doigts sont en train d’allumer, pour porter mon regard sur la personne présente avec moi. « Adriana Torres, bien sûr. » Je ne peux masquer cette amertume qui est présente dans le timbre de ma voix, à l’instant même où je suis en train de prononcer l'identité de cette inconnue qui n’en est pas une, de cette femme que l’on m’a appris à ne pas aimer, à mépriser, à détester, mieux encore à provoquer, à mener sur le chemin de l’exaspération, de l’énervement.
